top of page
Pourquoi la pâtisserie ?
Malick Benatia, pâtissier, chocolatier, confiseur, glacier
Malick Benatia, pâtissier, chocolatier, confiseur, glacier

Tout a commencé quand j'avais 6 ans dans la ville de Fort-Mahon plage (80)

Une petite ville au bord de mer dans la Somme, je passais le plus clair de mon temps à la plage ou à la baie d'Hautie.

Il m'arrivait souvent de venir seul m'asseoir sur le sable regardant la mer et rêvant de m'envoler vers d'autres mondes. 

Curieux, à l'aide d'une loupe, je me suis vite intéressé au petit monde miniature des insectes puis aux étoiles, planètes et autres constellations.

J'étais fasciné par ces deux mondes dont on a vite tendance à oublier du fait qu'ils sont semi-invisibles. 

 

Jusqu'au jour où a l'école primaire, il a eu un évènement appelé "la semaine du goût" avec dans la salle de classe un pâtissier qui s'est présenté et nous a parlé de son métier.

Ensuite, il nous a proposé de goûter différents sucre (l'année où j'ai d'ailleurs découvert mon sucre favori : la vergeoise brune !), et il faut l'avouer je me suis pas fait prié !

Plus tard, il nous a proposé de combiner des carrés de sucre blanc avec divers aliments comme du jus de citron ou du jus de pamplemousse donnant des combinaisons différentes et donc des goûts différents.

Pendant tout le reste de la journée je me suis imaginé ce que donnerait avec tous les différents sucre qu'on a goûté plus tôt.

Toute ma curiosité était dirigée vers une seule chose :

les expériences culinaires, ou devrais je dire les catastrophes alliant sans réfléchir tout ce qui me passer sous la main au point où un matin j'ai mis du sel dans mon chocolat chaud ...

Finalement le jour de mes 7 ans, le 24 novembre 2002,

devant mon gâteau je me demandais ce qu'il avait bien pu être mélangé pour faire un gâteau comme celui-ci.

Le gâteau sous mes yeux avec ces bougies me mettait le sourire aux lèvres, je repensais à mes "expériences" et je découvrais que la pâtisserie est un nouveau monde encore totalement inconnu empli de milliards de combinaisons tout simplement avec les ingrédients existant.

Surtout, je ne pouvais m'empêcher de m'étonner de la joie et du sourire incontrôlable qui se dessiner sur mon visage.

Du haut de mon jeune âge, je découvris ainsi que la pâtisserie était l'art de donner le sourire, de faire plaisir, d'offrir du bonheur, une parenthèse de douceur avec une gourmande attention.

 

                   Le jour de l'Epiphanie en 2003, j'ai eu la fève :

                   un chef muni d'un fouet et d'un saladier. 

                  Je ne pouvais pas m'empêcher de le fixer,

                    je ne savais pas ce qu'il se passait dans ma tête,

                  mais j'adorais ça !

Une phrase est sortit toute seule sans que j'ai eu besoin de réfléchir, comme une évidence : 

je veux être comme lui !

Je savais au plus profond de moi que c'était ce que je voulais et qu'étant adulte ce métier me donnerait des ailes.

Aujourd'hui, bien entendu, j'ai grandi et j'ai les pieds sur Terre ! 

Mais, si je devais citer mon plus grand point fort dans ma pâtisserie,

c'est que malgré toutes ces années je continue de faire vivre cet enfant de

7 ans au plus profond de moi. Je le laisse m'aider à créer de nouvelles

façons de transmettre du bonheur.

 

                        Je suis le pâtissier et lui, le créateur de sourire...

bottom of page